Mihai Eminescu, Poèmes posthumes, suivis de Fragmentarium. Traduits du roumain par Michel Wattremez. Lille : wattremez.com, 2002. ISBN 2-9518928-0-2. Prix France TTC: 7 EUR. 96 p.
Né à Ipoteşti (Roumanie), le 15 janvier 1850, Mihai Eminescu étudie la philosophie à Vienne et à Berlin. De retour au pays, il est directeur de bibliothèque, inspecteur des écoles, puis journaliste à Iaşi et à Bucarest. Poète lyrique (Hypérion, Poésies, 1883), auteur d’un récit merveilleux (Cezara, 1876), de nouvelles fantastiques (Le pauvre Dionis, 1872-1873, Les avatars du pharaon Tlà), Eminescu laisse à sa mort en 1889 une oeuvre universelle et inachevée, où viennent puiser Eliade et Cioran. Choix de poèmes posthumes, traduits du roumain et préfacés par Michel Wattremez.
Une douce résignation face au devenir universel, un mélancolique désir de réintégrer le Cosmos, de refaire l’unité primordiale (quand l’individu était incorporé au Tout), un sentiment de solitude métaphysique et surtout l’ineffable dor roumain, sont autant d’apports décisifs au répertoire spirituel latin. Le pessimisme d’Eminescu a son origine dans une vision tragique de l’existence, mais cette vision est sobre, digne, virile, et l’on y reconnaît la résignation calme des Daces et leur mépris de la mort et des souffrances physiques. (Mircea Eliade, Vremea, 9 mai 1943)
Critique concernant la première édition.
Nota bene: l'édition originale (aujourd'hui épuisée) a été publiée en 1997 par la Fondation Culturelle Roumaine à Bucarest. Je tiens à remercier chaleureusement ici cette institution roumaine pour la confiance qu'elle a mise en moi alors. Mon édition de 2002 chez wattremez.com reprend le texte de 1997, avec quelques rectifications et ajouts..
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