GÉRARD DE NERVAL ET LA ROUMANIE* 1855-1941 Parfois ironiques, plus souvent admiratives, les allusions aux « Moldo-Valaques » sont nombreuses dans l'oeuvre de Nerval. Ainsi, le narrateur du Voyage en Orient évoque sur un ton péjoratif les Roumains et « Transylvaniens » rencontrés à Vienne au théâtre de Leopoldstadt, quartier cosmopolite où il loge ; menant sa «carrière don-juanesque», il suit une jeune beauté slave et se retrouve au milieu « de trois hommes vêtus de peaux de mouton et coiffés de bonnets plus ou moins valaques »1 - allusion évidente au cojoc et à la căciulă du costume traditionnel.
Par ailleurs, le chapitre Visite à Péra mentionne un « hospodar de Valachie » rencontré à Constantinople par le narrateur et son « ami le peintre », dans la demeure d'une riche famille arménienne de Kourou-tcheschme2. Maints passages de la correspondance de Nerval montrent qu'il n'est pas question ici d'un artifice littéraire ; le peintre du Bosphore n'est autre que Camille Rogier, venu à Constantinople en 1843 pour préparer un album de souvenirs de la Turquie qui paraîtra trois ans plus tard. L'hospodar est le prince Gheorghe Bibescu, venu pour recevoir son indispensable investiture et pour régler l'importante question des couvents consacrés et des douanes. Dans une lettre adressée de Péra à Théophile Gautier le 7 septembre 1843, Nerval écrit : « [ ... ] je ne remonterai que dans un mois avec Rogier, qui va en Valachie et en Servie. J'y resterai quelques jours. Il y a ici le grand Hospodar du lieu qui nous y promet un accueil des plus magnifiques [ ... ]3 » Pourquoi Nerval et Rogier ne répondront-ils pas à l'invitation du prince? C'est que l'un des articles du Règlement organique de Valachie prévoit une quarantaine pour les voyageurs entrant dans la principauté ; or, à son arrivée à Constantinople, Nerval a déjà dû subir deux quarantaines, sans compter celle qui l'attend à Malte au retour. -- C'est que par ailleurs, Nerval est soumis aux contraintes de temps et d'argent ; il écrit à son père, le 5 octobre: « Or, depuis mon départ de Paris, j'ai un peu gaspillé de l'un et de l'autre, sur terre et sur mer4. » Il rentrera donc par l'Adriatique et non par la route d'Allemagne.
Qu'importe ! Il n'est pas nécessaire que Gérard aille à Bucarest ou à Iaşy pour connaître les Roumains : il les trouve à Paris, de 1844, année de son retour d'Orient, jusqu'à sa mort en 1855. De nombreux exilés roumains s'y sont réfugiés après l'échec de la révolution de 1848 dans les Principautés : Bălcescu, Bolintineanu, Rosetti y suivent les cours de Michelet au Collège de France ; Rădulescu, Alecsandri, Ioan Voinescu, les Brătianu, les Golescu et les étudiants de Junimea romană comme Odobescu, hantent le Paris du milieu du XIXe siècle.
Gérard est aussi le contemporain amusé d'une véritable mode moldovalaque, comme en témoigne le piquant portrait qu'il brosse du prince Ivan Sturdza dans le feuilleton de La Presse du 15 juin 1845, alors que Gautier se trouve en Algérie5. Le jeune héritier du trône moldave revient d'Allemagne, où -- note malicieusement Gérard -- il a étudié Hegel; mais la philosophie ne l'empêche pas d'être habile au tir et fort de ses bras.
Nerval évolue dans un Paris où l'on ne parle pas des Principautés danubiennes seulement dans les salons mondains ou dans les libelles de l'Exil : l'iconographie parisienne les reflète elle aussi, notamment l'Album valaque de Michel Bouquet ; il est d'ailleurs probable que la « cour à galerie d'un système entièrement valaque », à la fin d'Angélique6, s'inspire directement du cerdac de l'Auberge de Manouck à Bucarest, reproduite dans le bel album de lithographies7.
Par ailleurs, Nerval fréquente les rédactions de journaux auxquels collaborent des philoroumains aussi notoires que Paul Bataillard, Michelet, Quinet, Ulbach, Saint-Marc Girardin, et, surtout, Ubicini, dont il exploite la première des Lettres sur la Turquie pour des notes destinées au Voyage en Orient. Les nombreux articles propagandistes de ' l'Exil roumain quarante-huitard voisinent souvent avec les propres textes de Nerval : ainsi, les Nuits du Ramadan, publiées en feuilleton dans le National de mars à mai 1850, côtoient des correspondances particulières de Valachie, dont beaucoup sont de la plume de Bălcescu ; Le Temps du 5 mars 1849 publie le Marquis de Fayolle en feuilleton, avec un article de Bataillard intitulé Empire ottoman8.
Enfin, et surtout, Gérard compte parmi ses proches des esprits largement ouverts à la culture roumaine, comme Alexandre Weill et Georges Bell. Le premier a révisé la traduction française des Doinas d'Alecsandri par Ioan Voinescu, qui utilise une des lettres de Weill dans l'Introduction du recueil9. L'autre ami de Nerval a écrit l'introduction de la seconde édition du livre10 ; même s'il est mort avant cette date, on imagine assez bien l'intérêt de Gérard pour ces poésies populaires moldaves, et les discussions qu'elles suscitent dans son cercle !
Bref, l'oeuvre et la correspondance de Nerval montrent qu'il n'ignore pas la réalité des provinces qui formeront bientôt la Roumanie moderne ; et il est significatif qu'il la mentionne à la fin d'Angélique, devant une auberge située au coeur de son cher Valois, « la plus ancienne province de France ». Quel accueil la Roumanie naissante réservera-t-elle à l'oeuvre de cet écrivain encore méconnu ?
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Sous le prince loan Cuza, Nerval, tout comme Vigny et Musset, rencontre des résistances chez une génération messianique préférant les messages clairs au nébuleux littéraire, et préparant résolument, sous des cieux moins limpides que les eaux valoisiennes, la « Révolution de l'avenir ». Le romantisme solaire de Hugo, Lamartine, Béranger, Michelet, chantres de l'humanité, du pittoresque et de la ferveur révolutionnaire, trouve dans la caisse de résonance roumaine un écho plus puissant que le romantisme lunaire, onirique et fantastique d'un Nerval.
C'est pourtant un révolutionnaire français, Ulysse de Marsillac, qui le premier sème à Bucarest les mots et les images d'un Desdichado désenchanté. Cet ancien journaliste de la Tribune des Peuples, exilé à Bucarest après la révolution de 1848, diffuse en Roumanie de nombreuses publications en langue française et consacre aux romantiques français de nombreux articles. Les pages qu'il publie sur Nerval sont les impressions d'une âme généreuse et exaltée, d'un idéaliste sentimental et charitable qui semble s'attacher souvent plus à l'écrivain qu'à son oeuvre. L'admirateur de Murger parvient à dépasser l'image d'un Nerval bohème pour trouver celle du prince déchu, aussi frêle et puissant que l'Albatros baudelairien ou qu'un autre chevalier errant : « On a beaucoup ri du pauvre don Quichotte, cette sublime comédie humaine que si peu ont comprise. Don Quichotte, c'est l'idéal, c'est le rêve, c'est la folie11. » Pour Marsillac, Nerval est aussi chrétien, il est de ceux qui « ont l'âme inquiète » ; et c'est Aurélia qui fascine l'exilé français, sensible à la dimension sombre et inquiétante de ces pages « que le délire a dictées »12.
C'est aussi comme un ambassadeur de la culture germanique qu'on accueille Gérard en Roumanie : jusqu'à la première traduction roumaine de Vasile Pogor (à l'époque de Junimea), c'est dans sa traduction française qu'on lit le premier Faust de Goethe ; Odobescu possède la seconde édition dans sa bibliothèque en 1858. Par ailleurs, Gérard trouve un émule en Roumanie en la personne de Grigore Haralamb Grandea. Ce publiciste aux goûts éclectiques et à l'esprit didactique publie dans Albina Pindului ses propres traductions de Heine, Schiller, Goethe, Uhland, Klopstock et Bürger ; ses deux articles intitulés Poeţi germani13 sont en fait la traduction roumaine de l'étude consacrée par Gérard aux poètes d'Outre-Rhin en 1830. Ce touche-à-tout curieux, traducteur de Byron, partage même quelques affinités avec Gérard, puisqu'il publie plus tard, en feuilleton, un roman aux résonances werthériennes et nervaliennes, Fulga sau ideal şi real14 ; Misterele Românilor15, roman inachevé d'atmosphère fantastique et onirique, empreint de métempsycose, même s'il s'inspire plus directement des Mystères de Paris d'Eugène Sue, n'est pas sans évoquer les Nuits d'octobre.
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A la fin des années 1860, les conditions sont plus favorables à Nerval : la Roumanie a enfin trouvé son unité nationale et peut songer sereinement à la recherche d'une esthétique plus dégagée des formes historiques tangibles. La réception de l'écrivain français a lieu conjointement à celle de la philosophie idéaliste allemande, très discutée dans le cercle de Maiorescu et de la Junimea de Iaşy. C'est toute la face cachée du romantisme français que l'on découvre alors, et l'essence originelle de ce mouvement en Allemagne -- romantisme lunaire, mystérieux, onirique, cultivant le goût de l'irrationnel, du fantastique et du mysticisme. Nicolae Ion Popa a montré avec justesse le changement de mentalité qui s'opère alors en Roumanie avec Eminescu : le centre d'intérêt de cette génération se déplace vers les artistes qui cherchent un « approfondissement de la vie intérieure à travers la méditation, la découverte et l'analyse de la vie souterraine, du nocturne »16. En ce qui concerne Nerval et Eminescu, l'étroite perspective sourciste s'est révélée peu fructueuse : I.M. Raşcu a soutenu de façon peu convaincante qu'Eminescu était l'auteur de la traduction du Monstre vert parue dans Timpul, organe du parti conservateur, en188217. Pour Popa il s'agit d'un problème mai posé : découvrant de nombreuses analogies entre l'Aurélia de Nerval et la nouvelle Sărmanul Dionis d'Eminescu, le comparatiste voit dans nos écrivains « deux esprits de tournure assez différente, mais qui puisent en se retrouvant aux mêmes sources »18 : la philosophie agnostique allemande, l'idéalisme kantien, le fantastique hoffmannesque, la tradition orientale et le panthéisme spiritualiste d'un Herder. Maria-Daniela Bîrzeanu a signalé naguère certaines «correspondances et analogies » chez Nerval et Eminescu (idée de métempsycose et d'anamnèse, motif du double)19. Dans une étude récente j'ai moi-même analysé ce qui unit nos deux artistes : le pôle culturel de l'Allemagne (« notre mère à tous »), le culte des ancêtres (amour de la tradition et de la continuité, mépris de la dégénérescence, recours au mythe généalogique) et l'attrait pour la poésie populaire ; enfin la conception du monde comme théàtre et la recherche effrénée d'une harmonie totale. Surtout, Nerval et Eminescu se révèlent être de puissants créateurs d'univers. Celui du premier semble plus implosif, plus intériorisé, l'écrivain français cherchant et regardant narcissiquement son être neaprofundabil -- dirait Eminescu. L'univers de ce dernier est plus explosif, plus expansif, l'écrivain roumain géniteur de cosmos et d'espaces miriotiquement ondulatoires se révélant, dans les oeuvres posthumes surtout, comme un puissant créateur de matière20.
La renommée de Nerval s'accroît dans les années 1880. Il est significatif qu'un journal politique aussi prestigieux que Timpul juge bon de le révéler à ses lecteurs21. Mais l'auteur d'Aurélia rencontre aussi un succès indiscutable auprès de la nouvelle génération. En témoigne le récit fantastique et utopique d'un jeune lycéen de 17 ans, Demetrie G. lonnescu (le futur Take Ionescu), Spiritele anului 3000 -- acide pamphlet antijunimiste dirigé contre le cercle de Maiorescu : «Il était écrit que je devais m'amouracher en l'an 3000. Et pourquoi pas ? Gérard de Nerval n'était-il pas amoureux de la Reine de Saba, morte depuis 3000 ans ? »22 La notoriété de Gérard est telle à la même époque qu'une violente polémique éclate en 1884, à son sujet, entre Voinţa natională, grand quotidien libéral, et le journal de Frédéric Damé, L'indépendance roumaine. Le désaccord porte sur l'authenticité d'un mot de Goethe rapporté par Eckermann et concernant la traduction de Faust par Gérard. Le ton s'envenime rapidement. Damé clôt la polémique en faisant intervenir Louis Ulbach et Arsène Houssaye en personne23.
Bien avant les surréalistes, Macedonski et les modernistes roumains prônent une esthétique libératrice de la poésie, qui intègre de manière originale maints éléments des écoles parnassienne et décadente françaises. Le symbolisme naissant découvre en Nerval le défenseur d'une poésie pure et son plus sûr allié. L'écrivain pénètre dans les consciences de la fin du XIXe siècle en même temps que Verlaine, Rimbaud, Rollinat, Remy de Gourmont, Leconte de Lisle et Richepin. Mircea Demetriade donne au symbolisme roumain les premières traductions des Chimères24. Macedonski retrouve en Nerval l'image, obsessionnelle chez l'auteur des Nuits, du génie malheureux, incompris de ses contemporains: en 1894 il range le Desdichado parmi la pléiade d'Albatros honnis de l'humanité25. Ce qui l'attire chez Nerval, c'est la destinée d'un homme d'exception et d'un « insensé sublime » qui a su trouver dans la Douleur l'inspiration d'un nouveau chant poétique, et devant le gouffre entre réel et chimère, entre rêve et réalité, la conscience de sa tragédie d'artiste. Ce cri de solidarité que Macedonski lance dès 1880, au-delà de tous les maudits s'adresse en fait à celui en qui il reconnaît un frère :
De sunt nebuni, voiesc să-i apăr26 (« S'ils sont fous, moi je les veux défendre ») --
un frère qui, tout comme cet émir cherchant une Mecque idéale et inaccessible dans Noaptea de decembrie, a cru jusqu'au bout en sa chimère. Nerval n'a probablement pas inspiré directement le mentor de Literatorul, mais il est clair que tous deux se retrouvent en puisant aux mêmes sources allemandes. Des Années d'apprentissage de Wilhelm Meister, Macedonski reprend un extrait de la Chanson de Mignon et en fait un motto qu'il place en tête du poème Ţara tainică : Kennst du das Land wo die Zitronen blühn27 ? C'est le même vers de Goethe cité par Nerval dans le Voyage en Orient : Connais-tu la contrée où les citrons mûrissent...28 Le pays légendaire nervalien, aux « saules tremblants » et aux « citrons amers où s'imprimaient tes dents » devient chez Macedonski ce Pays mystérieux aux accents presque baudelairiens.
En 1904 la tuberculose emporte en pleine jeunesse « le premier poète symboliste roumain déclaré »29 et celui que lonescu-Caion appelle à juste titre « le frère à part entière de Gérard de Nerval »: Ştefan Petică. Les deux écrivains ne partagent pas seulement une admiration pour Heine : comme Gérard, Petică élabore une savante généalogie personnelle et, « don Quichotte sorti tout droit du cadre d'une gravure de Doré », peint avec nostalgie ses « trois ancêtres qui là-bas, dans un château bienheureux, accroché au bord du Prut, l'attendent emplis du frisson de la terre natale »30. Sous le pseudonyme de « Florin », Dimitrie Anghel a publié deux ans plus tôt sa traduction d'une odelette de Nerval, La grand'mère31. Ion Vinea, un jeune poète de dix-neuf ans qui débute lui aussi sous le signe du symbolisme pour évoluer vers l'avant-garde, publiera en 1914 un article sur Nerval, accompagné d'une traduction de Fantaisie32.
Ainsi la génération symboliste roumaine se reconnaît en Nerval: en 1908 Ion Minulescu voit dans les Correspondances de Baudelaire et dans les Vers dorés « la formule même du symbolisme »33. Ion Pillat, soutenant en 1942 sa thèse du symbolisme permanent, verra en Nerval le précurseur de Baudelaire et de Mallarmé, et dans Les Cydalises « une première ébauche des Fêtes galantes de Verlaine ». Gérard, en effet, est celui qui « jette l'ancre sur les rivages de la lyrique pure, de l'intuition et du rêve -- non pas ceux de la narration et de la description, mais ceux du chant et de la suggestion »34.
Cependant, dans les années marquées en Roumanie par le développement du courant « moderniste », Nerval n'intéresse pas seulement quelques initiés francophiles. La nature et la structure mêmes de son oeuvre attirent l'attention des publicistes : la nouvelle nervalienne se moule parfaitement dans le genre du feuilleton. Telegraful român, revue dirigée par l'éminent folkloriste Ioan Bibicescu, publie en 1891 La reine des poissons. Un certain Moş Dumitru traduit dans Foaia pentru toţi un extrait de « La noce égyptienne » du Voyage en Orient. Jemmy paraît en première page de România jună en 1900, ainsi que Fantaisie en 1904, traduit en prose par N.A. lonescu. Artur Enăşescu donne Emilie en 1906, et les premières pages d'Aurélia cinq ans plus tard. A l'aube de la première renaissance nervalienne, cette Aurélia roumaine, hélas inachevée, scelle un pacte de fraternité dans la douleur. Enăşescu accomplira à 33 ans sa propre « descente aux enfers » il n'en reviendra pas.
Michel WATTREMEZ
__________ * Cette étude reprend quelques-unes de nos thèses soutenues dans un mémoire présenté à l'Institut des Langues Orientales pour le Diplôme de Recherches et d'Etudes appliquées : La Réception de l'oeuvre de Gérard de Nerval en Roumanie de 1855 à 1943, Paris, 1986. Toutes nos références renvoient à l'édition des OEuvres de Nerval par A. Béguin et J. Richet, dans la Pléiade : OE, I, 1er vol., Paris : Gallimard, 1974 «, OE, II, 2e vol., 1978. 1. Nerval, OE, 11, p. 41. Voir aussi pp. 37, 439, 453, 490. 2. Nerval, OE, II. pp. 490, 493. 3. Nerval, OE, I, p. 946. 4. Nerval, OE, I, p. 936. 5. Apud Ş. Cioculescu, Medalionane franceze, Bucarest : Minerva, 1971, p. 279. 6. Nerval, OE, I, p. 232. 7. Album moldovalaque, supplément à L'illustration, « Journal universel », Paris, 1848, p. 8. 8. Voir M. Bucur, « Între Alecsandri şi Gérard de Nerval », Revista de istorie şi teorie literară 1983 (2), pp. 98-101 9. Les Doïnas - Poésies moldaves de V. Alecsandri...., Paris, 1852. 10. Op. cit., 2e éd. augmentée, Paris, 1855. 11. La Voix de la Roumanie, 1861 (30), p. 118. 12. « Le rêve et la vie », Le Pays roumain, 1867 (1), p. 3. 13 . Albina Pindului, 1961 (1), pp. 54-57, 94-96. 14. En volume : G.H. Grandea, Fulga sau ideal şi real, 4e éd., Bucarest, 1885. 15. Bucegiu, janvier 1879, etc. 16. N. I. Popa, « Eminescu şi romantismul francez », in : N.I. Popa, Studii de literatură comparată, Iaşy : Junimea, 1981, p. 176. 17. I.M. Raşcu in: Eminescu şi cultura franceză, Bucarest : Minerva, 1976, p. 102. 18. N.I. Popa, Le sentiment de la mort chez Gérard de Nerval, Paris : Gamber, 1925. 19. M.-O. Bîrzeanu, « Eminescu şi Nerval», Ramuri, 1983 (6). p. 14. 20. M. Wattremez, « Mihai Eminescu et Gérard de Nerval. Étude comparative », Caietele Mihai Eminescu, VI, Bucarest: Eminescu, 1985, pp. 143-166. 21. Timpul, 1882 (120), pp. 2-3. 22. Revista Junimei, 1875 (8), p. 451. 23. Voinţa naţională, 1884, n° 18, 21, 24, 27 ; L'Indépendance roumaine, 1884, n° 2051, 2054, 2060, 2076. 24. Biblioteca familiei, 1893. n° 5, 6, 7 ; Românul literar, 1905 (45), 25. A. Macedonski, « Nuvela în scrisori », Literatorul, 1894 (11-12). 26. Idem, Poezii, éd. E. Brâncuş et A. Marino, série « Patrimoniu », Bucarest: Minerva. 1979, p. 18. 27. Ibidem, p.238 28. Nerval, OE, II, p. 120, Delfica (OE, I, p. 5). 29. G. Călinescu, Istoria literaturii române de la origini pînă în prezent, Bucarest Minerva, 1985, p. 685. 30. lonescu-Caion, « Un mort : Ştefan Petică », Românul literar, 1905 (38). p. 512. 31. Semănătorul, 1902 (33). p. 110. 32. I. Vinea, « Recitind pe Gérard de Nerval », Seara, 1914 (1740). 33. I. Minulescu, « În grădina prietenului meu », Revista celorlalţi, 1908 (22), p. 6. 34. I. Pillat « Simbolismul ca afirmare a spiritului european », Revista Fundaţiilor regale, 1942 (7). (c) Michel Wattremez, 1991 |