Lycée Joliot Curie 92000 Nanterre

1S3 (2018-2019, français)

Séquence nº 1: le discours contre la pauvreté de la Renaissance à nos jours

Documents complémentaires

Jim Yong Kim, "Un monde sans pauvreté est à notre portée", allocution du 3 mai 2013, Washingtown (extrait)

 

Nous fixons des objectifs précisément parce que rien n’est inévitable. Nous fixons des objectifs pour défier les obstacles externes, mais aussi pour défier notre propre inertie.  Nous fixons des objectifs pour rester alertes face à l’« urgence du moment », pour aller constamment au-delà de nos propres limites. Nous fixons des objectifs pour éviter de tomber dans le fatalisme ou la complaisance, deux ennemis mortels des pauvres.

 

Nous fixons des objectifs afin que, chaque jour, chaque heure, nous puissions nous assurer que nos actions sont en phase avec nos valeurs les plus profondes, celles que nous pouvons affirmer sans honte devant l’histoire.

 

Si nous agissons aujourd'hui, si nous poursuivons sans relâche ces objectifs consistant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à stimuler une prospérité partagée, nous aurons la possibilité de créer pour nos enfants un monde qui ne se définit pas par des disparités criardes, mais par des possibilités illimitées. Un monde viable où tous les ménages ont accès à une énergie propre. Un monde où chacun mange à sa faim. Un monde où personne ne meurt d'une maladie évitable.

 

Un monde sans pauvreté.

 

C'est ce monde que nous voulons tous pour nous-mêmes, pour nos enfants, nos petits-enfants, et toutes les générations futures.

 

Comme M. King l’a dit, « Il est toujours temps de faire ce qui est juste. » L’opportunité est droit devant nous. Nous pouvons et nous devons saisir l’arc de l’histoire pour le tendre en direction de la justice.

 

Je vous remercie.

Texte complet de l'allocution

L'essentiel à retenir

Cette allocution se distingue par son aspect factuel, non fictif, performatif, marqué par l'anaphore "un monde", les mots en lien avec l'action, la décision, le "nous" collectif et planétaire.

Fatalisme et complaisance sont considérés comme "deux ennemis mortels des pauvres". Face au fatalisme, les positions des textes du corpus sont variées: l'abbé Pierre et Victor Hugo ne baissent pas les bras, Perrault à travers le Petit Poucet pense que l'intelligence et le courage peuvent vaincre les difficultés, le vieux bûcheron semble se résigner face au destin.

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Jim Yong Kim (1959-)

XXIe siècle (21e s.)

 

  Intérêt pour l'enquête