Se scufundară în văzduh, departe, mai departe, până când se şterseră pe cer, ca o inscripţie măcinată de veacurile clipei cereşti. Elles plongèrent dans l’éther, loin, plus loin, jusqu’au moment où elles s’effacèrent sur le ciel, comme une inscription estompée par les siècles de l’instant céleste. (La Medeleni, III, p. 82.) Introduction À ce point de notre thèse sur l’art romanesque de Ionel Teodoreanu dans La Medeleni, il convient d’établir un bilan. Nous avons d’abord montré qu’à l'origine le texte de l’auteur «était écrit en [lui]» 1, amplification d’une nouvelle intitulée Dacă vecinii îmi omoară hulubii [«Si les voisins tuent mes pigeons»]; que la composition et la publication de La Medeleni avaient eu lieu dans un contexte littéraire roumain favorable au roman de grandes dimensions, mais que la trilogie avait reçu de la critique surprise et déroutée un accueil généralement hostile. Nous avons vu aussi que la part d’autobiographie était grande dans ce texte où le romancier parvient habilement à dépasser son expérience historique personnelle, à jouer avec l’artifice du temps littéraire pour tenter d’évoquer une expérience d’outre-vie, sensorielle et ineffable -- celle de l’instant primal de l’abricotier en fleurs --, le roman devenant pour Teodoreanu une tentative d’exorciser sa propre mort. Nous avons démontré enfin que, dans la mise en roman d’un imaginaire très empreint d’expériences historiques et sensitives, et qui empêchent sa fossilisation, il y avait volonté évidente chez l’écrivain roumain de mêler harmonieusement ces deux types d’approche du monde, dans une «contopire de viaţă şi de basm»2. Ainsi on a vu que l’art romanesque de Teodoreanu visait à explorer une double dimension de l’enfance: d’une part, sa psychologie mouvante, à travers ses jeux, ses actes, ses rites déroutants -- bref, sa figuration; d’autre part, son expérience orphique, son lien religieux à la matière, aux choses et aux mots -- en somme, son pouvoir illimité de transfiguration. On a enfin défini cet art, caractérisé par le mouvement, le contrepoint, la variété à la fois de construction, de motifs narratifs, de modes de liaison, ainsi que par la capacité originale d’individualiser des caractères naissants.Question de l’imagisme medeleniste. Mais s’il est un aspect formel et fondamental de la trilogie medeleniste qui a suscité les plus sérieuses réserves et engendré les plus vives critiques en Roumanie depuis 1925, date de la parution de Hotarul nestatornic, c’est bien celui de l’image. À ce titre, il faut signaler que l’arrivée de Ionel Teodoreanu dans le champ littéraire roumain est perçue par ses contemporains sous le signe de la prolixité. Un cortège de surnoms plus ou moins exotiques naît de la plume des critiques: "millionnaire d’images" selon Caton, auteur de plusieurs interviews de notre romancier 3, "nabab des images" selon Ion I. Cantacuzino4, "maharadjah incontesté de la métaphore roumaine" d’après Alexandru Philippide5, "imagier virtuose" évoluant «dans un univers de métaphores, qu’il invente avec plus ou moins de nécessité à propos de tout et de rien», d’après Basile Munteano6. Reprenant l’expression de Taine, Tudor Vianu voit en Teodoreanu "un polypier d’images"7, et Eugen Lovinescu un "poète lyrique, habile imagiste, et métaphoriste incorrigible"8.L’imagisme romanesque des années 1920. Seul parmi les contemporains de Ionel Teodoreanu, Alexandru Philippide a le mérite de replacer le problème du métaphorisme medeleniste dans le contexte de l’histoire littéraire. Selon l’auteur de Aur şterp ["Or stérile"], la "tempête imagistique" est un phénomène culturel propre aux années 19209, présent déjà, certes, chez certains romantiques français, mais peu marquant chez les classiques roumains de la fin du XIXe siècle, rarement enclins, comme Eminescu et Caragiale, à l’excès métaphorique.10 Et Philippide conclut sur l’époque contemporaine: «Chez nous l’imagisme apparaît comme une véritable obsession. Modéré et nécessaire dans les romans poétiques de Mihail Sadoveanu, équilibré mais présent sans cesse, chez Rebreanu, sous forme d’éruptions, et témoignant toujours d’un étiolement de l’invention chez Cezar Petrescu, faisant s’enliser parfois les monologues intérieurs des héros de Gib Mihăescu, le métaphorisme inonde et accable l’œuvre de Ionel Teodoreanu [...]».11Le métaphorisme teodorenien fustigé. Les nombreux reproches adressés à l’auteur de La Medeleni visent essentiellement l’excès de métaphores. Ainsi Ion I. Cantacuzino reproche à Ionel Teodoreanu «son verbiage métaphorique [...] étincelant, stupéfiant, merveilleux» 12, un métaphorisme outrancier et qui vise, par un équivalent grammatical, à rendre perceptible la sensation, mais qui, employé «comme méthode d’expression analytique», creuse toujours plus le gouffre sans fond en accumulant à l’infini les comparaisons ineffables et redondantes13. Şerban Cioculescu dénonce lui aussi «un excès métaphorique qui force l’admiration mais aussi le découragement»14, et George Călinescu un total manque de maîtrise dans l’emploi du trope: «Il est ampoulé, truculent, pathétique, absurde, verbeux, métaphorique et pléthorique. Tout comme un train qui continue à glisser sur ses rails en vertu de la force d’inertie, après que les moteurs ont été coupés, l’écrivain voyage longtemps au-delà de l’idée, sur le vide des mots.»15 Enfin, et plus récemment, Silvia Tomuş juge sévèrement l’imagisme medelenien et effleure plutôt le problème de la métaphore jubilatoire.16La critique roumaine fustige également les défauts corollaires de cet excès métaphorique. Ainsi Anton Holban oppose «le style enrubanné de Ionel Teodoreanu» à la sobriété de Gide et de Pascal 17, tandis que Cioculescu voit dans l’abus de métaphores «une manière essentiellement anti-romanesque».18 Mihail Dragomirescu va jusqu’à parler de gongorisme19. Constantin ªăineanu fustige «l’abus de préciosité voulue et d’images et comparaisons artificielles»20. Gheorghe Bogdan-Duică, enfin, dénonce dans Hotarul nestatornic l’incongruité et le maniérisme de maintes comparaisons et métaphores21, et Nicolae Davidescu, dans le troisième volume de la trilogie, le «cancer du surpolissage des images dissociées»22.Apologie relative. Par rapport au problème de l’imagisme de La Medeleni, d’autres voix s’élèvent dans les années 1920, un peu plus favorables à Teodoreanu. Romulus Dianu, le plus réticent, lui reconnaît une imagination authentique mais languide; notre romancier, selon lui, est «Un poète imagiste, minutieux dans l’écriture de sa poésie, une sensibilité vive et impressionnable, une intelligence qui a recueilli et emmagasiné une foule d’icônes d’une vie vécue, mais en aucun cas une imagination puissante. À peine peut-être une fantaisie décorative.» 23.Selon le célèbre stylisticien Tudor Vianu, originalité, vigueur mais aussi excès, caractérisent l’art de l’image teodorenienne: l’originalité des images est incontestable chez l’auteur de La Medeleni, mais, pléthoriques, elles s’affaiblissent et perdent ainsi leur vertu libératrice: Teodoreanu tombe souvent dans le travers de l’imagisme; son esprit lasse celui du lecteur malgré un «bouillonnement de vie» incontestable et enthousiasmant. 24.Enfin, plus récemment, Marian Popa reprend la thèse de Vianu sur la richesse de l’imagisme teodorenien, qui lasse par saturation du procédé. Mais il insiste de façon nouvelle sur la fonction humoristique et comique de la métaphore, par effet d’accumulation, et sur son développement dans le système de la rhétorique baroque et précieuse 25.Défense de Suchianu. Un seul critique abonde entièrement dans le sens que Teodoreanu entend peut-être donner à son système d’images. Dans cette perspective d’éclaircissement et de réhabilitation, la thèse de Suchianu est fondamentale. 26 Dans ce texte très intelligent et stimulant pour l’esprit, l’essayiste roumain tente d’appréhender de façon nouvelle le problème de la métaphore teodorenienne, ses fonctions narrative et gnostique, dans une perspective bergsonienne. Suchianu voit en Teodoreanu un illustrateur du surréalisme littéraire - en ceci que chez le romancier roumain le moi ne s’imprime plus dans l’objet mais dans le moi lui-même -- ainsi qu’un précurseur de la Lanterne tchèque des années 1960, par l’utilisation du polyimagisme pour attaquer la réalité sous tous ses angles.Problématique. À partir de cet examen critique, on voit clairement se répéter, tout au long de la réception critique de La Medeleni en Roumanie, le reproche d’excès métaphorique, même si certains dénoncent ce travers en même temps qu’ils notent l’originalité, l’humour, la vivacité et l’arborescence de l’image teodorenienne. Même les plus enthousiastes défenseurs de notre écrivain, comme Garabet Ibrăileanu et Perpessicius, ne lassent pas de lui demander «un décantage de la métaphore» 27.Afin d’émettre un jugement le plus objectif possible, nous nous proposons donc, dans cette quatrième partie, d’étudier de façon synthétique et complète les images du roman La Medeleni. 28 Un relevé en a été établi, et leur nombre s’élève à 752 pour l’ensemble de la trilogie. Évidemment, on s’est limité aux images littéraires29, c’est-à-dire aux tropes expressifs, chargés par l’écrivain d’une valeur intentionnelle, en négligeant les images lexicalisées, les catachrèses, certains clichés, certains tropes répétés, dans la mesure où ces figures ne caractérisent pas l’écriture de La Medeleni. Néanmoins, notre inventaire est très largement représentatif; il donne une idée claire de l’image littéraire teodorenienne dans la trilogie, et permet d’identifier sans risque d’erreur les grandes tendances stylistiques de l’écrivain roumain.Avant tout, ce qui surprend à l’examen de la grille de répartition des images dans les trois volumes de La Medeleni (Tableau I), c’est le nombre global élevé des tropes: 752 pour 1365 pages, soit en moyenne une image toutes les 1,8 pages. Les statistiques sembleraient confirmer le grief unanime d’imagisme lancé par la critique roumaine à l’encontre de la trilogie. La densité d’images est maximale dans Drumuri, moyenne dans Hotarul nestatornic, et plutôt basse dans Între vânturi; mais ce volume contient des scories: clichés, redites, images banales, usées, et non retenues. Quantitativement, donc, la proportion d’images n’est guère différente d’un volume à l’autre de La Medeleni; s’il est une évolution à relever à ce propos, elle ne peut être que qualitative. I -- Répartition des images dans La Medeleni.
Ce que révèlent aussi les statistiques concernant les images de la trilogie roumaine, d’un point de vue taxinomique, c’est la prédominance de la comparaison, avec 525 cas sur 752 (soit 70 %), largement devant la métaphore (161 cas, soit 21 %) et les autres tropes. Ces chiffres du tableau II confirment l’opinion de Garabet Ibrăileanu, qui remarquait dès la sortie de La Medeleni: «Dans l’expression de M. Ionel Teodoreanu se cache presque toujours un "comme", réalisé soit par simple comparaison, entière ou abrégée en métaphore, soit par l’épithète métaphorique, ou par la comparaison radicale dite transposition de sensations.» 30II -- Types d’images dans les trois volumes.
La proportion de comparaisons et de métaphores ne varie guère d’un volume à l’autre de la trilogie. En revanche, chaque roman est caractérisé par un type particulier d’image: personnification dans Hotarul nestatornic, métonymie pour Drumuri et comparaison pour Între vânturi. Ce qu’indiquent enfin les données statistiques de notre étude, c’est la grande variété des champs iconiques de La Medeleni (graphique III), avec toutefois des domaines caractéristiques: l’importance majeure du champ de l’étrange (si l’on cumule les images insolites, mystérieuses et mystiques) et de l’élémentaire (au sens ancien du terme), puis l’importance relative du domaine végétal et plastique.
III -- Principaux champs iconiques de La Medeleni. Mais la visée de cette étude n’est pas quantitative: il s’agit pour nous, plus que d’analyser la répartition des images du roman et de mettre en évidence des proportions statistiques, de mesurer avec précision, d’un point de vue qualitatif, l’expressivité de l’image medeleniste. Dans un premier chapitre, il sera intéressant d’étudier les tropes de La Medeleni d’abord d’un point de vue configuratif, en s’attachant à leur position dans le texte romanesque, afin de mettre en évidence les effets stylistiques obtenus; puis, dans un second chapitre, d’un point de vue volumique, depuis les images en raccourci jusqu’à la constellation iconique. Dans un troisième chapitre, nous étudierons les fonctions de l’imagisme teodorenien, pour mettre en évidence de façon précise les rapports entre sensation et image, et pour dégager les significations majeures du roman à partir des principaux champs iconiques présents dans l’œuvre: humoristique, végétal, élémentaire... Une telle analyse, jamais entreprise à ce jour, nous permettra de juger le système des images de Ionel Teodoreanu dans son ensemble, et d’appréhender leur fonction cohésive à l’intérieur du texte, au lieu de les épingler de façon séparée et arbitraire comme ont pu s’y risquer certains.. Nous espérons ainsi pouvoir répondre, au terme de la recherche, à la question centrale que pose l’art romanesque de Ionel Teodoreanu dans La Medeleni: qu’est-ce qui finalement caractérise son imagisme tant décrié et le rend original dans l’histoire de la prose roumaine?
Ionel Teodoreanu -- Petit dictionnaire précieux
A. Images définitoires
Noms communs
banda (la bande du télégraphe): tainicul funicular cu care urcă şi coboară cuvintele de prin văzduh... le mystérieux funiculaire par où montent et descendent les mots à travers l’air La Medeleni, 1, p. 9.
bătrâneţa (la vieillesse): un permanent de viaţă în ziua expirării un abonnement à vie le jour de son expiration La Medeleni , 3, p. 216.
bihunca (la carriole): sicriu cu patru roţi cercueil à quatre roues La Medeleni , 2, p. 342.
contemplaţia mistică (la contemplation mystique): acea divină sugătoare de suflete, preparată de religii ce divin buvard des âmes, confectionné par les religions La Medeleni, 3, p. 172.
dinte [un singur dinte] (dent [une seule dent]): semn alb de exclamaţie pe întunericul gurii signe d’exclamation blanc dans l’obscurité de la bouche La Medeleni, 2, p. 73.
fecioară (vierge): în limbaj bancar, nouă emisiune en langage bancaire, nouvelle émission La Medeleni, 3, p. 182.
infernul (l’enfer): o foaie de hârtie plană, cât planeta Venus, pe care scriitorii au devenit instrumente de scris une feuille de papier plane, de la taille de Vénus, sur laquelle les écrivains sont devenus des instruments d’écriture La Medeleni, 3, p. 219.
locomotiva (la locomotive): peşteră de iad caverne d’enfer La Medeleni, 3, p. 32.
muscali[lor]31 (les cochers): eunuci cu hăţuri ai haremului cu roţi de cauciuc eunuques à rennes du harem à roues de caoutchouc La Medeleni, 2, p. 182.
norii (les nuages): ultimii nomazi les derniers nomades La Medeleni, 3, p. 329.
scrisoarea (la lettre): această simplă portiţă de hârtie, familiară tuturor degetelor ce simple portillon de papier, familier à tous les doigts La Medeleni, 3, p. 294.
septembre (septembre): cheiul soarelui, când se îmbarcă toamna le quai du soleil, quand l’automne est en partance La Medeleni, 3, p. 328.
somnul vântului, freamătul plopilor, dulceaţa teiului (le sommeil du vent, le frissonnement des peupliers, la douceur du tilleul): delicaţii oaspeţi cari niciodată nu vin pe uşă les hôtes délicats qui n’entrent jamais par la porte La Medeleni, 2, p. 104.
toamna (l’automne): corabie de aur plutind cu pânzele de nouri în depărtările albastre bateau d’or flottant de ses voiles de nues dans le lointain bleuté La Medeleni, 2, p. 522
tramvaiul ieşan (le tramway de Iaşi): celalalt vierme cu roţi l’autre ver à roues La Medeleni, 3, p. 297.
ţăranii (les paysans): clienţi în perioada de incubaţie clients en période d’incubation La Medeleni, 3, p. 119.
vrăbiile (les moineaux): aceşti veşnici creditori înaripaţi ai cailor ces éternels créditeurs ailés des chevaux La Medeleni, 3, p. 359.
Noms propres
une sorte d’épilepsie de la liberté La Medeleni, 3, p. 54.
Eminescu: omul acela care avea o bucată de cer în loc de frunte cet être qui avait un bout de ciel en lieu de front La Medeleni, 3, p. 207.
Eminescu, Alecsandri, Creangă, Panu: aceşti stejari ieşeni, aceşti plopi ieşeni, aceşti brazi ieşeni, spre care ţara să se’ndrepte în procesiuni evlavioase ces chênes de Iaşi, ces peupliers de Iaşi, ces sapins de Iaşi, que le pays puisse rejoindre en pieuses processions. La Medeleni, 3, pp. 194-195.
Haralamb Scrobohaci: credincioasă ploşniţă a familiei Deleanu fidèle punaise de la famille Deleanu La Medeleni, 3, p. 129.
B. Périphrases
Noms communs:
abeilles: steluţe aromate, petites étoiles parfumées, La Medeleni, 1, p. 26.
abricots: aromatele mărgăritare leneşe ale frunzişurilor verzi, les moelleuses perles parfumées des vertes frondaisons, La Medeleni, 2, p. 257.
automne: porţile prin care se duc vacanţele copilăriei, les portes par où s’en vont les vacances de l’enfanceLa Medeleni, 2, p. 491.
bordels: acele lugubre încăperi, adevărate closete publice ale sexualităţii urbane, ces lugubres loges, véritables toilettes publiques de la sexualité urbaine. La Medeleni, 3, p. 372.
café: bruna furtună din farfurioară, la brune tempête de la soucoupe, La Medeleni, 1, p. 211.
clair de lune: braţul de marmură al lunii, rupt din umăr, le bras de marbre de la lune, arrachée à son épauleLa Medeleni, 3, p. 21.
crépuscule: clipa când nimeni nu îndrăzneşte să aprindă lumânările subt ochii zilei care vede încă, l’instant où nul n’ose allumer les chandelles sous les yeux du jour qui voit encore, La Medeleni, 1, p. 74.
grenouilles: noroadele mucegăite, la gent moisie, La Medeleni, 1, p. 186.
œillet: roşul luceafăr al dedeochiului, le luceafăr 32 rouge du mauvais œil, La Medeleni, 1, p. 18.
sieste: molohul după-amiezelor copilăreşti, le Moloch des après-midis enfantins, La Medeleni, 1, p. 32.
voiture automobile: molohul kilometrilor, le Moloch des kilomètres, La Medeleni, 1, pp. 144-145. nelegiuirea-cu-roţi la mécréante à roues, La Medeleni, 1, p. 144. căruţa dracului, la charrette du diable, La Medeleni, 1, p. 202.
Noms propres
Iorga (Nicolae): «kilovatorul istoriei», «le kilowattheure de l’histoire», La Medeleni, 2, p. 71.
Nelson (amiral): aceluia care primi spada înfrântului Napoleon, [de] celui qui reçut l’épée de Napoléon vaincu, La Medeleni, 1, p. 27.
Roumains: sugacii Lupoaicei, les nourrissons de la Louve, La Medeleni, 1, p. 222.
Villon (François): un păcătos trup de om, mânat de vânturi, un pauvre pécheur emporté par le vent, La Medeleni, 3, p. 73.__________ D. I. Suchianu, "Dulce prietenul meu, Ionel Teodoreanu" ["Mon doux ami, Ionel Teodoreanu"], Viaţa Românească, 1974 (3), pp. 24-32. |